Escapades dans l’Ariège
- inclimalanussol
- 15 févr. 2022
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 févr.
L’Ariège est un département de la région Occitanie, traversé par la rivière Ariège qui lui a donné son nom. Comme il se trouve juste à côté du département de la Haute-Garonne dans lequel nous vivons, nous y allons régulièrement le week-end pour profiter de ses paysages verdoyants et nous reconnecter à la nature, mais aussi pour découvrir ses trésors cachés. Voici ceux que nous avons dénichés au cours de nos nombreuses escapades.
Le château de Montségur
(Post rédigé en février 2022)


Montségur fait partie des hauts lieux cathares. L’histoire des Cathares m’ayant toujours fascinée, cela faisait longtemps que j’avais envie d’aller le visiter… et je n’ai pas été déçue – bien au contraire, j’en garde un souvenir mémorable. C’est donc par une belle journée d’automne, sous un magnifique ciel bleu, que nous sommes partis à l’assaut de cette forteresse. Nous étions impatients et curieux de la découvrir. Aussi, quelle émotion de l’apercevoir, déjà, depuis la route !!! Perchée sur son promontoire rocheux - que l’on appelle le "Pog" - à plus de 1200 mètres d’altitude, elle domine les alentours, grandiose et majestueuse.
Mais avant de partir à la découverte de Montségur, je vous propose de faire un grand saut dans le passé et de revenir au Moyen Âge…
Nous sommes au XIIIème siècle. A cette époque, le Catharisme est très répandu dans le Languedoc. Issue du Christianisme, cette religion se base sur l’existence de deux mondes : l’un est bon et l’autre mauvais. Le premier est le monde immatériel, invisible, créé par Dieu le Père ; le second est le monde matériel, visible, qui est l’œuvre du Diable. Les "Bons Hommes" ou les "Parfaits" - autres noms donnés aux Cathares - considèrent que seule une existence ascétique peut assurer le salut de l'âme. Ils vivent donc simplement et de façon austère, encourageant la vertu et la pureté, bannissant le mensonge. Le mot "cathare" vient d’ailleurs du grec "katharos" qui signifie "pur".
A partir de 1204, une communauté cathare vient se réfugier à Montségur (le mont sûr) ; le seigneur en titre se nomme Raymond de Péreille. Et à partir de 1232, le site devient le siège de l’Eglise cathare. A l’époque, Montségur est ce que l’on appelle un castrum, une sorte de village fortifié, qui compte près de 600 habitants qui sont des religieux, mais aussi des civils et des soldats. (Si vous souhaitez voir une reconstitution du castrum en 3D, je vous invite à vous rendre sur le site officiel dont voici le lien : http://www.montsegur.fr – la reconstitution est tout simplement bluffante !!!).
Mais Montségur, c’est avant tout un symbole de résistance car il représente le dernier refuge des Cathares persécutés et pourchassés par le Roi de France mais aussi par l’Eglise catholique dont ils critiquent la richesse ostentatoire et l’abus de pouvoir. En effet, depuis le début du XIIIème siècle, cette dernière, se sentant menacée, a recours à la force pour ramener les "hérétiques" dans le droit chemin : c’est ce que l’on appelle la croisade contre les Albigeois (encore un nom donné aux Cathares)… dont voici le dernier acte.
En 1242, des inquisiteurs sont assassinés par des Cathares à Avignonet, près de Castelnaudary. En 1243, en guise de représailles, une armée de 10.000 hommes est envoyée à Montségur sous les ordres du sénéchal du roi de France à Carcassonne et de l’évêque de Narbonne. Le siège durera environ 11 mois, jusqu’à son issue tragique le 16 mars 1244, date à laquelle les assiégés se rendent : plus de 200 Cathares, ne voulant pas renier leur foi, vont ainsi périr sur un bûcher géant aménagé au pied de la forteresse, en un lieu aujourd’hui connu sous le nom de "Prats dels Crémats" (Champs des Brûlés).
Après la chute de Montségur, la couronne de France reprend ses droits. La forteresse, restaurée et modifiée dans son architecture - qui correspond à sa forme actuelle - sera occupée par une garnison royale jusqu’au 17ème siècle avant d'être abandonnée.

La stèle à la mémoire des victimes du bûcher
Une fois la voiture garée sur le parking (gratuit), nous voici au pied du "Pog": il n’y a plus qu’à marcher - ou plutôt grimper - pendant environ 30 minutes le long d’un sentier de montagne étroit et sinueux (chaussures de marche et eau fortement conseillées !!!). Pour info : le guichet se trouve sur le sentier. Pour les tarifs et les modalités, je vous invite à nouveau à consulter le site officiel dont voici le lien : http://www.montsegur.fr. Pour le même tarif, il existe des visites guidées d’environ une heure programmées à jours et heures fixes de mai à septembre. Lorsque nous avons visité Montségur, il n’y en avait malheureusement pas mais si c’est le cas pour vous, n’hésitez pas : ce doit être passionnant ! Bon, laissons maintenant le côté pratique et revenons à notre ascension. Pour nous qui ne sommes pas de grands sportifs, on trouve cette dernière assez ardue, mais la curiosité et l’enthousiasme l’emportent sur l’effort à fournir… et nous voici bientôt au pied de la forteresse : la visite peut commencer. J'arrête mon blabla, place aux photos…
Certaines personnes peuvent penser que Montségur, après tout, ce n’est qu’un château en ruine ou un tas de vieilles pierres, mais personnellement, je trouve que Montségur, c’est beaucoup plus que ça. D’abord, de par la situation géographique que cette gigantesque forteresse occupe au sommet de son éperon rocheux, on se sent tout petit, minuscule même, et la vue sur les Pyrénées ariégeoises est tout simplement magnifique. Ensuite, c'est un lieu historique extrêmement chargé d'émotion car lorsqu’on imagine ce qui s’est passé entre ces murs, on est forcément impressionné par le courage et la détermination dont ont fait preuve les Cathares et on est ému par ce qui leur est arrivé. Mais Montségur, c’est encore toute autre chose : il se dégage de ces ruines une atmosphère particulière, envoûtante, mystérieuse. Il y a un je-ne-sais-quoi de "mystique" dans l’air à Montségur. C’est peut-être pour cela que ce lieu fait l’objet de tant de légendes et de mythes. Ne dit-on pas qu’il aurait abrité le Saint-Graal ?...
Si vous vous rendez au château de Montségur en provenance de Toulouse, je vous conseille de faire une petite halte à Mirepoix ; c’est sur la route, et vous ne le regretterez pas. Si vous arrivez par un autre axe, Mirepoix étant à peine à un peu plus de 30 kilomètres de Montségur, vous pouvez aisément combiner la visite des deux sites dans la même journée.
Mirepoix
(Post rédigé en février 2022)
Se balader à Mirepoix, c’est faire un voyage dans le temps et se retrouver en plein cœur du Moyen Âge. En effet, cette bastide, située en Pays Cathare, a su conserver son aspect médiéval. Et lorsqu’on découvre sa place principale - la place des couverts - si pittoresque avec ses maisons colorées à colombages sur des galeries de bois qui abritent des petites boutiques, des bars et des restaurants, on ne peut que tomber sous son charme. En plus d’être un véritable petit bijou architectural, Mirepoix, c’est également un lieu très chaleureux et convivial. L’endroit idéal pour boire un verre en terrasse, se poser, flâner, prendre le temps de vivre…
Le Plateau de Beille
(Post mis à jour en février 2025)

Envie de prendre un grand bol d’air pur ? N’hésitez pas, échappez-vous au Plateau de Beille !!! Située dans les Pyrénées ariégeoises à 1800 mètres d’altitude, à environ 1H30 de route de Toulouse, cette petite station représente le lieu idéal pour aller s’aérer le temps d’une journée. C’est un endroit que nous connaissons depuis très longtemps et que nous apprécions particulièrement. Même si le site permet de faire de belles randonnées aux beaux jours, nous aimons surtout y aller en hiver pour profiter de la neige. D'ailleurs, au fil des années, nos activités ont évolué. Lorsque nous étions jeunes, nous y allions pour faire du ski de fond ; quand nos enfants étaient petits, c’était pour leur faire faire de la luge ; et maintenant, c’est pour le plaisir de faire une belle randonnée en raquettes. A noter également que la station propose deux pistes pour s'initier au ski alpin.
Récemment, la station s'est dotée d’un nouveau bâtiment d’accueil très esthétique dans lequel vous avez la possibilité de louer le matériel nécessaire (luges, raquettes, skis...) et de vous restaurer sur place. En hiver, il peut y avoir beaucoup de monde le week-end et on peut être effrayé de voir autant de voitures en arrivant sur le parking mais le site est tellement immense qu’il est facile de s’éloigner de la foule en faisant du ski nordique ou des raquettes. Bon, c’est moins évident du côté de l’espace luge…
Pour le ski nordique et les raquettes, plusieurs parcours sont proposés (du niveau débutant à confirmé). La dernière fois que nous avons fait des raquettes, j’avoue que nous avons improvisé, en passant d’une piste à l’autre, jusqu’à monter jusqu’au Haut de Beille à 1939 mètres d’altitude. La randonnée, la plupart du temps au milieu des sapins, a été super agréable... même si ça grimpait sec et que je tirais une langue pas possible (c’est ça, de ne pas avoir fait de sport depuis des mois et des mois). Eh oui, les raquettes, c’est très physique, mais laissez-moi vous dire que quand on arrive en haut du plateau et que l’on découvre cette immense étendue de neige entourée de sommets, ce panorama à couper le souffle, cette vue à 360° d’une beauté exceptionnelle, on oublie tous les efforts que l’on vient de fournir et on se dit que ça en valait vraiment la peine car c’est tout simplement "Wahou !!!".
La preuve en images :
Du soleil. Un magnifique ciel bleu. Des paysages naturels exceptionnels. La pratique d’une activité physique dans un cadre enchanteur. Sans oublier un bon pique-nique. Y a pire comme journée !...
Infos pratiques :
Pour accéder au Plateau de Beille en voiture, il faut passer par le village dénommé Les Cabannes où vous pouvez également louer votre matériel et acheter vos forfaits.
Sur le Plateau de Beille, se trouve également le village nordique d’Angaka où vous pouvez, entre autres, faire une balade avec des chiens de traîneau, apprendre à construire un igloo, ou bien encore dormir sous un tipi ou une yourte. Pour plus de renseignements : https://www.angaka.com
Sinon, pour plus d’informations sur le Plateau de Beille, voici le lien vers le site officiel : https://www.beille.fr
Mon adresse coup de coeur
(Post rédigé en février 2022)

L'Auberge Les Myrtilles située au Col des Marrous
C’est en suivant un jour l’itinéraire vert d’une bonne vieille carte Michelin (comme quoi, le papier, ça a du bon !) que nous avons découvert le Col des Marrous… et son Auberge Les Myrtilles perdue au milieu de nulle part… ou plutôt située en plein cœur du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises (accessoirement, et pour info, à 1000 mètres d'altitude et à 20 minutes de Foix). Le cadre est tellement idyllique que la première fois que j’ai vu ce joli chalet en bois isolé et entouré de forêts, j’ai trouvé qu’il ressemblait à une maison de contes de fées. Bon, comme nous avions prévu un pique-nique ce jour-là, nous ne nous sommes pas arrêtés, mais ce n’était que partie remise… Et nous avons bien fait de revenir car la cuisine y est excellente et généreuse : si vous aimez la cuisine de terroir, les bons petits plats traditionnels et rustiques du sud-ouest, n’hésitez pas à réserver (indispensable car souvent complet).
En plus de régaler les papilles, l’Auberge Les Myrtilles, avec sa terrasse extérieure, offre un panorama exceptionnel sur les montagnes ariégeoises : que ce soit pour un déjeuner automnal ensoleillé ou un dîner estival où il fait bon s’attarder pour profiter de l’air frais, c’est un véritable régal pour les yeux… et une cure de bien-être car ce lieu respire la sérénité.
L’Auberge Les Myrtilles propose également des chambres (8 petits chalets) et une piscine couverte. Si vous souhaitez vous ressourcer quelques jours loin de la foule, être au calme et au plus près de la Nature, c’est l’endroit idéal. Un été, en quête de repos, nous sommes venus y passer trois jours… et nous n’avons pas regretté. Nous aimons également venir y passer la journée en automne, au moment du brâme du cerf… que nous avons souvent entendu dans les forêts alentours.
Autre avantage de la situation de cette auberge de charme – et pas des moindres – c’est que son emplacement sert de point de départ à de nombreuses randonnées. Le personnel - aimable et accueillant - nous a bien renseignés sur de beaux itinéraires à faire (comme les randonnées d’Uscla et du Planel). Voici donc quelques photos de nos balades ariégeoises (dont l'une sous une belle brume matinale).
Une belle rando au cœur des Pyrénées ariégeoises, un petit plouf dans la piscine pour se rafraîchir, un moment de farniente face à une vue magnifique, un bon repas copieux sous le ciel étoilé… Elle n’est pas belle, la vie, à l’Auberge Les Myrtilles ?
Pour plus d’informations : auberge-les-myrtilles.fr
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