Road trip à La Réunion
- inclimalanussol
- 25 mars 2023
- 26 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 mars
(Voyage réalisé en juillet 2019. Post mis à jour en mars 2025.)

Pour commencer, un peu de géographie… La Réunion est à la fois un département et une région d’outre-mer français. Située à l'est de l'Afrique, au coeur de l’océan Indien, elle appartient à l’archipel des Mascareignes qui compte également l’île Maurice et l’île Rodrigues. Cette île volcanique est née il y a 5 millions d'années : c'est le Piton des Neiges, un ancien volcan aujourd'hui endormi, qui est à l'origine de sa formation. La superficie de La Réunion est de 2512 km2 et sa population d’environ 860.000 habitants (en 2020). Ces derniers ont des origines très variées : européennes, africaines, malgaches, indiennes, vietnamiennes, chinoises… et ce beau métissage se retrouve dans la culture de l’île à travers sa langue (le créole réunionnais), sa cuisine ou encore sa musique (avec le maloya et le séga).
La Réunion est surnommée l’île intense… et on comprend vite pourquoi. Avec son Volcan - le Piton de la Fournaise - parmi les plus actifs au monde, ses trois cirques naturels - Cilaos, Mafate et Salazie - qui offrent des reliefs vertigineux et une végétation luxuriante, sa côte sud sauvage et volcanique, ou encore les lagons aux plages de sable blanc de son littoral ouest, ses paysages, multiples et variés, présentent chacun une identité fortement marquée. Si on ajoute à cela sa gastronomie, sa diversité culturelle et la chaleur et la convivialité des Réunionnais, on obtient une destination fabuleuse, d’une richesse incroyable.
De notre côté, ce voyage dans l’océan Indien n’a pas été choisi au hasard. En 2001, nous sommes partis en voyage de noces à l’île Maurice à deux… pour en revenir à quatre - eh oui, c’est là-bas que tout a commencé pour nos jumeaux car j'étais enceinte à notre retour. Du coup, nous avions toujours dit à nos enfants que nous retournerions là-bas avec eux pour leurs 18 ans. Nous l’avons fait un an plus tôt (un coup de chance car l’année suivante, cela aurait été compromis à cause du Covid). Comme nous ne connaissions pas La Réunion, l’idée a germé de faire le combiné Réunion / Maurice : 7 jours à La Réunion et 4 jours à l’île Maurice… et nous n’avons pas du tout regretté. Pour ce voyage, nous sommes passés par une agence qui nous a réservé les vols, la voiture et les hôtels. Il ne nous restait plus ensuite qu’à profiter de façon autonome, en toute liberté et l’esprit léger.
Alors, prêt pour un road trip à La Réunion avec nous ?
Sommaire de notre road trip à La Réunion
Jour 1 : let's go !!!
Jour 2 : découverte du cirque de Salazie et visite d'Hell-Bourg
Jour 3 : randonnée dans la forêt tropicale de Bélouve dans le cirque de Salazie
Jour 4 : la Plaine des Sables et le sud sauvage (initialement prévu : le Piton de la Fournaise)
Jour 5 : randonnée dans le sud sauvage et visite de Cilaos
Jour 6 : randonnée dans le cirque de Cilaos
Jour 7 : découverte de la côté ouest balnéaire
Jour 8 : aperçu du cirque de Mafate et découverte de la plage de Boucan-Canot
Jour 1 : let's go !!!
Ça y est, c’est le grand jour !!! Et c’est avec beaucoup d’excitation que nous quittons la maison. J’adore ce moment où le voyage débute, où l’on réalise enfin que l'on part. Nous décollons de l’aéroport Blagnac à Toulouse à 14H50 pour atterrir à Orly vers 16H. Notre correspondance pour La Réunion est à 17H50. Nous voyageons avec la compagnie aérienne Air Mauritius. C’est parti pour 11 heures de vol !!!
Jour 2 : découverte du cirque de Salazie et visite d'Hell-Bourg

Nous atterrissons à l’aéroport Roland Garros à Saint-Denis au petit matin, à 6H50. Avec le décalage horaire (il est 4H50 en France), la nuit a été courte. Ce n'est pas bien grave, nous dormirons mieux la nuit prochaine.
Après avoir récupéré nos bagages, nous rencontrons notre référent réunionnais - super sympa - qui nous donne quelques explications supplémentaires et auprès duquel nous récupérons la voiture. Il nous demande avec insistance si nous avons pris des vêtements chauds car à l’endroit où nous nous rendons aujourd’hui, il n’y aura pas de magasins pour nous dépanner. C’est vrai que ça caille. Heureusement qu’on nous avait prévenus !!!
Bien couverts – et le sourire aux lèvres – nous voilà prêts pour aller découvrir les merveilles de l’île. Cap vers le sud-est, direction le cirque de Salazie, avec un premier arrêt pour admirer la cascade Niagara, près du village dénommé Sainte-Suzanne.
La cascade Niagara
La Réunion regorge de nombreuses chutes d’eau ; on la surnomme d’ailleurs l’île aux cascades. Comme la cascade Niagara figure dans le top 10 des plus belles cascades et qu’elle se trouve sur notre route, impossible pour nous de ne pas aller la voir. Déjà, pour y accéder, la route est charmante : on se retrouve au milieu de champs de canne à sucre jusqu'à un petit parking aménagé qui fait face à la cascade. Du haut de ses 25 mètres, cette dernière est époustouflante. Suivant les saisons et les pluies, le débit est plus ou moins élevé (il est tellement impressionnant lors de la saison des pluies qu’il lui a valu son nom). Il était plutôt faible au moment où nous y étions mais, avec son décor verdoyant, nous avons trouvé le site magnifique.
La superbe route du cirque de Salazie
Le cirque de Salazie, en raison de sa pluviométrie, est le plus vert des trois cirques de La Réunion. Avec sa nature sauvage et sa végétation exubérante, il est d’une beauté exceptionnelle. Véritable paradis terrestre, il offre de nombreuses possibilités de randonnée.
A partir de Saint-André, nous nous dirigeons vers l’intérieur des terres, direction le village de Salazie, qui porte le même nom que le cirque. Je crois que je n'ai jamais vu une route aussi belle : avec ses remparts abrupts et sa végétation luxuriante, nous en prenons plein les yeux.
Après un petit arrêt à Salazie pour acheter de quoi manger et un pique-nique très dépaysant à proximité d’un champ de bananiers face au Piton d’Anchaing, nous repartons découvrir une autre merveille qui se trouve sur notre route : la cascade du Voile de la Mariée.
La cascade du Voile de la Mariée
Un kilomètre après la sortie du village de Salazie, sur la route d’Hell-Bourg, voici une autre cascade classée dans le top 10 des plus belles. Surgissant de la roche, ces multiples chutes d’eau offrent un spectacle grandiose, en plus de faire l’objet d’une légende locale, celle d’un amour tragique, que je vais de ce pas vous raconter : il y a bien longtemps, un homme riche tomba amoureux d’une jeune fille plus modeste, dont le père s’opposa fermement à leur union. Lorsque les amoureux décidèrent de se marier malgré son interdiction, le père, fou de rage en l’apprenant, tenta de tuer son gendre au beau milieu de la cérémonie. Les époux réussirent à s’enfuir mais dans leur course, la jeune mariée glissa et tomba du sommet de la montagne. Son voile se serait ainsi accroché et aurait donné son nom à la cascade.
Pour les randonneurs : il existe un sentier qui mène aux cascades. Il se trouve 300 mètres après la sortie de Salazie, à hauteur de l’arrêt de bus "Château d’eau". Il faut suivre le panneau indiquant "Îlet aux Bananiers". C’est une randonnée facile d’1,5 km aller-retour pour laquelle il faut compter environ 1H30. J’avais prévu de faire cette balade mais nos deux ados se trouvant dans un état comateux à ce moment-là, nous avons renoncé. Dommage !...
Arrivée à Hell-Bourg et installation à l’hôtel "Le Relais des Cimes"
Nous arrivons à Hell-Bourg en début d’après-midi. Là, nous décidons d'aller nous installer dans l’hôtel que nous avons réservé pour la nuit : le Relais des Cimes. Cet établissement classé deux étoiles est situé au cœur du village, au pied du Piton des Neiges. Il propose des chambres propres et bien aménagées, mais ce que nous avons particulièrement apprécié, c’est de séjourner dans une maison créole avec un joli jardin exotique devant : très typique, authentique et dépaysant. (Sur la photo, ce sont les deux chambres côte à côte qui se trouvent au rez-de-chaussée.)
Une fois installés, nous ressortons rapidement pour partir à la découverte d'Hell-Bourg.
Visite d’Hell-Bourg
Hell-Bourg est classé parmi les "Plus Beaux Villages de France", et on comprend vite pourquoi. Entouré de reliefs vertigineux, niché au cœur d’une végétation luxuriante, ce petit village composé de maisons créoles aux façades colorées et aux jardins exotiques est une véritable pépite. Il est bon flâner dans ses rues et prendre le temps de vivre pour s’imprégner de sa culture. Autrefois renommé pour ses sources thermales qui attirèrent de riches familles et firent sa renommée, Hell-Bourg est aujourd’hui un lieu touristique incontournable et le point de départ de nombreuses randonnées dans le superbe cirque de Salazie.
Après avoir pris le temps de déambuler dans les rues d’Hell-Bourg, nous ressortons dîner au restaurant du Relais des Cimes où nous découvrons la cuisine traditionnelle réunionnaise : un pur régal !!! Au menu : un gratin de chouchou (légume dont le goût ressemble à celui de la courgette et qui est connu sous le nom de christophine en France) et un rougail saucisses (spécialité composée de saucisses, piments, tomates et oignons servie avec du riz). Après le plaisir des yeux, le plaisir des papilles avec la découverte de toutes ces saveurs réunionnaises… avant d’aller prendre un peu de repos et faire un gros dodo réparateur dans cette jolie maison créole.
Pour plus d’informations, voici le lien vers le site internet de l’hôtel-restaurant Le Relais des Cimes : https://www.relaisdescimes.com
Jour 3 : randonnée dans la forêt tropicale de Bélouve dans le cirque de Salazie

Le Piton des Neiges au petit matin
Après un lever très matinal à 6H30 (ce qui nous est jamais arrivé en vacances) et un petit-déjeuner copieux face au Piton des Neiges, nous quittons Hell-Bourg pour partir en excursion. Au programme du jour : une randonnée dans le cirque de Salazie, à travers la forêt tropicale de Bélouve, jusqu’au Trou de Fer, un énorme gouffre de plus de 300 mètres dans lequel se jettent plusieurs cascades. Le Trou de Fer, lieu emblématique de La Réunion, est visible soit après quelques heures de randonnée, soit en hélicoptère. Bon, au vu de notre budget, nous avons opté pour la randonnée, qui est reconnue comme étant l’une des incontournables de l’île.
Sur une carte, Hell-Bourg et le point de départ de cette rando, qui est le gîte de Bélouve, sont très proches, quasiment à côté, mais il n’y a pas de route directe. Aussi, pour arriver au gîte de Bélouve, deux options s’offraient à nous :
Soit y aller à pied depuis Hell-Bourg en suivant un sentier d’une dizaine de kilomètres aller-retour de difficulté moyenne.
Soit y aller en voiture et faire une boucle d’environ 70 km en reprenant la même route que la veille, par Salazie, pour revenir sur la côte, descendre ensuite vers Saint-Benoît, pour enfin prendre la direction de la Plaine des Palmistes, puis la route forestière de Bébour-Bélouve pour remonter à l’intérieur des terre (compter 1H45).
Comme la randonnée jusqu’au Trou de Fer fait déjà une dizaine de kilomètres et que nos ados ne sont pas accros à la marche, nous avons opté pour la seconde option. Nous n’avons pas regretté car c’est avec beaucoup de plaisir que nous avons repris la superbe route de la veille en sens inverse ; quant à la route forestière de Bébour-Bélouve, nous l'avons trouvée tout simplement magnifique.
Vue sur le cirque de Salazie depuis le gîte de Bélouve

Nous voici arrivés au gîte de Bélouve. Juste à côté, se trouve un belvédère qui offre l’une des plus belles vues de La Réunion. On comprend pourquoi. Devant nos yeux, se dresse le cirque de Salazie dans toute sa splendeur, avec ses reliefs grandioses et sa nature exceptionnelle. Devant un tel panorama, on ne peut que s’émerveiller. C’est tellement beau que ça donne des frissons. C’est tellement "Wahou !!!" qu’on a du mal à détacher ses yeux et à repartir. Mais d’autres découvertes nous attendent…
Randonnée dans la forêt tropicale de Bélouve
Pour cette randonnée, à nouveau, plusieurs options s’offraient à nous :
Prendre le sentier du Trou de Fer : fortement déconseillé par temps pluvieux car extrêmement boueux une grande partie de l’année.
Prendre le sentier de l’Ecole Normale : beaucoup plus agréable, bien aménagé car presque totalement recouvert de planches en bois de tamarins, mais un peu plus long.
Prendre l’Allée Cavalière : une piste forestière beaucoup plus praticable et très agréable, idéale pour une randonnée familiale car sans gadoue et sans fortes montées.
Le temps n’étant pas très stable, nous avons opté pour l’Allée Cavalière… et nous avons bien fait !
Le long de l’Allée Cavalière...
Quel bonheur de se balader le long de cette piste bordée de fougères géantes et de beaux tamarins !!! A un moment, nous bifurquons vers la droite pour aller rendre visite à la tricentenaire Reine des Tamarins, couchée sur le flanc mais toujours vivante – incroyable !!! (dernière photo).
... puis le long du sentier de l’Ecole Normale
La piste se termine pour rejoindre le sentier de l’Ecole Normale. Cette dernière partie s’effectue essentiellement sur des planches en bois de tamarins grillagées et traverse une exceptionnelle forêt primaire (forêt qui n'a jamais été ni exploitée ni défrichée par l’homme). On arrive ensuite à un grand belvédère en bois d’où l’on peut voir le célèbre Trou de Fer… Bon, comme vous pouvez le voir sur la dernière photo, pour le coup, pour nous, c’est raté, car le Trou de Fer a décidé de jouer à cache-cache derrière une belle brume épaisse. Comme nous l'avons appris par la suite, pour avoir la chance de le voir, il faut arriver plus tôt, si possible avant 11H. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois !...
Après cette petite déconvenue, nous reprenons le chemin en sens inverse sous une belle pluie battante, trempés mais heureux.
Car c’est de toute évidence la plus belle randonnée que j’ai jamais faite de toute ma vie. Même s’il a plu et que nous sommes rentrés complètement trempés. Même si nous n’avons pas pu voir le Trou de Fer. Marcher à travers cette forêt tropicale est une expérience que je n’oublierai jamais tellement c’était unique, intense. A la hauteur de cette végétation dense, exubérante, luxuriante, ces plantes exotiques, ces fougères géantes… C’est simple, par moments, j’avais l’impression que nous étions dans "Jurassic Park" ; il ne manquait plus que les dinosaures. Malgré le froid et l’humidité, je n’avais tout simplement pas envie que la randonnée prenne fin tellement c’était d’une beauté à couper le souffle. Quelle joie d’avoir pu partager ce moment hors du commun avec mes trois hommes !!!
Après nous être changés tant bien que mal dans la voiture, nous nous arrêtons sur une aire de pique-nique avant d’aller nous installer pour deux nuits dans la chambre d’hôtes "Côté Volcan" située à Bourg-Murat, dans la Plaine des Cafres, au sud-est de l’île, à proximité du célèbre Volcan de La Réunion - j'ai nommé : le Piton de la Fournaise.
Installation dans la chambre d’hôtes "Coté Volcan"

Après avoir été très bien accueillis par Laurie, la jeune femme qui gère cette chambre d’hôtes, une bonne douche chaude et un peu de repos sont les bienvenus. Le soir, nous dînons avec deux autres couples de français super sympas (avec qui nous sommes restés en contact, d’ailleurs) dans une ambiance chaleureuse et conviviale. En guise d’apéritif, Laurie nous fait goûter du rhum arrangé - typique de La Réunion - tout en répondant à nos multiples questions sur son île. Je ne me souviens malheureusement pas de ce que nous avons mangé ce soir-là mais je sais que c’était d’excellentes spécialités créoles (peut-être un cari de poulet ?). Avec ce délicieux repas passé en très bonne compagnie, nous finissons à nouveau la journée en beauté.
La chambre et table d’hôtes "Côté Volcan" est un établissement familial très sympa, à l’image de ses jeunes propriétaires. A proximité du Volcan et de la côte sud de l’île, il est idéalement situé. Les chambres (au nombre de cinq) sont propres et confortables. Les repas sont délicieux.
Pour plus d’informations, voici le lien vers le site de la chambre d’hôtes : https://www.cote-volcan.fr
Jour 4 : La Plaine des Sables et le sud sauvage
Ce matin, réveil à 6H30 à nouveau. Au programme du jour : la découverte du Piton de la Fournaise qui culmine à 2632 mètres d’altitude et se classe aujourd’hui parmi les volcans les plus actifs de la planète. Et c’est parti !!!
La route forestière du volcan

La route qui mène au volcan est tout simplement magnifique. Depuis le village de Bourg-Murat (d’où elle débute), il y a 23 km mais il faut compter environ 45 mn de voiture. Les paysages sont variés : d’abord des prairies verdoyantes, puis une végétation qui se fait plus rare, avec des landes sauvages à perte de vue, et enfin une terre qui devient de plus en plus rougeâtre. Bienvenue dans la Plaine des Sables !!!
La Plaine des Sables
Au détour d’un virage, on découvre soudain une vaste étendue lunaire, une plaine désertique aux reflets rougeâtres. C’est tout simplement "Wahou !!!". Après "Jurassic Park" hier, nous voici aujourd’hui dans "Seul sur Mars" (mais où se cache Matt Damon ?).
Malheureusement, la brume devient de plus en plus épaisse, et arrivés au parking du Pas de Bellecombe, nous ne voyons plus rien du tout. Comme la veille avec le Trou de Fer, aujourd’hui, c’est le Piton de la Fournaise qui joue à cache-cache. Que faire ??? Nous décidons d’attendre un peu. Au bout d’un moment, le ciel ne s’éclaircissant pas, nous décidons de repartir et de revenir le lendemain, en espérant que nous aurons plus de chance.
Sur le chemin du retour, toujours sur la route forestière du Volcan, nous faisons deux arrêts très intéressants : le premier pour voir le cratère Commerson, le second au Nez de Bœuf, pour découvrir un superbe point de vue sur la Rivière des Remparts.
Le cratère Commerson
Depuis un belvédère aménagé en bordure du cratère, on peut apercevoir ce gigantesque gouffre qui mesure 200 mètres de diamètre et 235 mètres de profondeur. Les photos ne sont pas très représentatives mais, dans la réalité, la vue est impressionnante. Ce cratère est apparu lors d’une éruption d’une intensité exceptionnelle ; c’est l’un des plus impressionnants de l’île.
Vue sur la Rivière des Remparts depuis le Nez de Bœuf
Voici un point de vue époustouflant. On ne se lasse pas de voir ces immenses reliefs… à côté desquels on se sent tout petits.
Bon, puisque nous ne pourrons pas voir le Volcan aujourd’hui, nous changeons nos plans : cap vers le sud sauvage et ses merveilles !!! Mais avant de descendre sur la côte, nous faisons un petit détour à Bois Court (depuis la Plaine des Cafres) pour découvrir un autre point de vue.
Vue sur Grand Bassin depuis le belvédère de Bois Court
Un seul mot : "Wahou !!!". A nouveau, des reliefs vertigineux qui entourent un petit village, celui de Grand Bassin, accessible seulement à pied par un sentier et ravitaillé grâce à un monte-charge. A La Réunion, on appelle ces hameaux isolés des "îlets". Sur la gauche du village, on peut voir une cascade qui se jette dans un bassin.
Après ce petit arrêt, direction Saint-Pierre, ville située sur la côte. De là, nous nous dirigeons vers l’est pour faire une halte sur la Plage de Grande Anse.
La Plage de Grande Anse
La Plage de Grande Anse, c’est la carte postale par excellence : une multitude de cocotiers les uns plus beaux que les autres, une belle pelouse verte et une superbe plage de sable blanc. Un endroit de rêve, paradisiaque. Le hic : la présence de requins et de violents courants… qui font que oui, malheureusement, la baignade est interdite… au grand désespoir de Dupond et Dupont (qui ont troqué leur chapeau melon pour un chapeau de paille). Un bassin naturel a été aménagé pour la baignade à l’extrémité gauche de la plage, mais bon, sachant que des requins peuvent ne pas être bien loin, ça coupe un peu – beaucoup – l’envie. "Les dents de la mer ", très peu pour nous !!!
Nous continuons notre road trip vers l’est de l'île. A la hauteur de Saint-Joseph, nous remontons un peu à l’intérieur des terres en longeant la rivière Langevin pour découvrir une autre cascade incontournable : la cascade de Langevin ou cascade du Grand Galet.
La cascade de Langevin ou cascade du Grand Galet

Avec ses multiples filets d’eau, son bassin aux reflets bleu turquoise et son décor verdoyant, cette cascade est tout simplement magnifique. On comprend pourquoi elle figure parmi les 10 plus belles de l’île. Dans ce cadre idyllique, on peut se baigner, pêcher, mais aussi faire du canyoning (niveau facile) le long de la rivière.
Après ce petit arrêt, nous reprenons la route en sens inverse jusqu’à Saint-Joseph d’où nous poursuivons notre périple vers l'est. Prochaine halte : pique-niquer à la Marine de Vincendo.
La Marine de Vincendo
Un endroit idéal pour pique-niquer, avec comme décor : le sud de l’île, sauvage, dans toute sa splendeur. En plus d’une aire d’accueil bien aménagée, nous profitons de la magnifique vue sur l’océan, bercés par le bruit des vagues et à l’ombre des vacoas, ces jolis arbres exotiques aux racines hors du sol qui ressemblent à des échasses.
Après avoir repris des forces, nous nous dirigeons à nouveau vers l’est, direction le Grand Brûlé, sur la Route des Laves. Tout au long de cette portion de la route nationale située entre Saint-Philippe et Sainte-Rose, des panneaux indiquent les différentes coulées de lave du Piton de la Fournaise, avec leur date, jusqu’à arriver dans cette zone unique au monde appelée le Grand Brûlé.
Le Grand Brûlé
Délimité par le Rempart de Bois Blanc et le Rempart du Tremblet, ce paysage insolite a été façonné par les coulées volcaniques successives qui ont dévalé le flanc est du Piton de la Fournaise et se sont jetées dans l’océan suite à plusieurs éruptions (surtout celle de 2007). Pour voir de plus près cette curiosité, nous avons pu nous arrêter au bord de la route pour aller marcher sur cette surface particulière qui ressemble fortement à la peau d’un éléphant. A travers la lave refroidie, la végétation est arrivée à pointer le bout de son nez et à reprendre ainsi ses droits - impressionnant !!!
Pour information : il est possible de visiter des tunnels de lave en compagnie de guides expérimentés. Plusieurs sociétés proposent ces visites.
Le temps devient couvert, l’heure tourne. Quel dommage, il y aurait encore tant de choses à découvrir en continuant sur cette route !!! Mais il est temps de faire demi-tour et de revenir dans la Plaine des Cafres pour regagner notre chambre d’hôtes où une bonne douche chaude, un délicieux repas et du repos nous attendent.
Jour 5 : randonnée dans le sud sauvage et visite de Cilaos
Levés à nouveau très tôt, nous prenons congé de nos charmants hôtes et nous reprenons la route forestière du Volcan, en espérant que nous aurons la chance de voir la star de l'île cette fois-ci. Hélas, la brume est encore au rendez-vous… et elle ne semble pas avoir envie de repartir. La déception est grande. Très grande. Mais bon, il faut l’accepter, c’est comme ça…
Pour les randonneurs : il existe de nombreux sentiers de randonnée autour du Volcan. L'un d'entre eux, présenté comme un incontournable, est celui qui part du parking du Pas de Bellecombe jusqu'au Dolomieu, l'un des principaux cratères. Pour cette randonnée d'environ 12 km et classée difficulté moyenne (voire difficile) avec un dénivelé de 500 mètres, il faut compter environ 5H aller-retour. Il est préconisé de partir à l'aube, avant l'arrivée des nuages.
Bon, du coup, nous nous tournons vers notre plan B : retour dans le sud sauvage pour une balade le long de l’océan.
Le sud sauvage : le sentier de la Marine de Vincendo jusqu’au Cap Jaune

Une balade magnifique avec comme toile de fond le bleu de l’océan Indien, l’écume blanche des vagues, le noir des roches volcaniques et le vert de la végétation exotique. Sans oublier les teintes ocres du Cap Jaune, une falaise d’une hauteur de 50 mètres formée par des coulées de lave qui se sont déversées dans l'océan. Des couleurs intenses. Un véritable tableau de maître. Et pour couronner le tout, un excellent moment passé en famille.
Pour cette randonnée très facile qui fait 3 km aller-retour, il faut compter environ 1H. Elle est accessible depuis le parking de la Marine de Vincendo. Attention, il n’y a pas de panneau d’indication au départ : quand vous êtes sur le parking, face à l’océan, le sentier débute sur votre droite, sous les vacoas ; il y a ensuite un balisage blanc tout le long du parcours.
Après cette balade fort agréable, nous reprenons notre road trip vers l’ouest de l’île. Aujourd’hui, nous changeons complètement de zone : retour à l’intérieur des terres, dans le cirque de Cilaos cette fois-ci. Avant de quitter la côte, nous faisons une petite pause miam-miam du côté de Saint-Louis. Au menu, des spécialités culinaires réunionnaises : un assortiment de samoussas et de bonbons piments (des petits beignets salés et épicés) – un vrai délice !!! Bon, ce n’est peut-être pas très malin de manger de la friture avant d’attaquer la fameuse route aux 400 virages, mais tant pis, on en avait trop envie !!!
La route aux 400 virages en direction du cirque de Cilaos
Allez, c’est parti pour une trentaine de kilomètres… et 400 virages. La RN5, route mythique de La Réunion, est l’unique axe pour rejoindre Cilaos, village situé à environ 1200 mètres d’altitude qui porte le même nom que l’un des trois cirques de l’île. Cette route sinueuse, qui grimpe continuellement, serpente à travers une vallée bordée de remparts naturels vertigineux, offrant ainsi des panoramas à couper le souffle. En temps normal, il faut compter 1H-1H30 pour atteindre Cilaos. De notre côté, étant donné les nombreux arrêts que nous avons faits pour admirer les points de vue époustouflants, nous avons dû mettre un peu plus de temps… jusqu’à arriver au bout du monde (sans aucun problème digestif, je précise).
Installation à l’hôtel "Tsilaosa" à Cilaos
A peine arrivés à Cilaos, nous allons nous installer à l’hôtel Tsilaosa… pour lequel j’ai eu un gros coup de cœur. Peut-être parce que "tsilaosa", dont le nom "Cilaos" est issu, signifie en malgache "lieu où l’on est en sécurité" ? (En référence aux premiers habitants de Cilaos – des "marrons", esclaves en fuite – qui seraient venus se réfugier dans ce cirque au XVIIIème siècle). Avec sa superbe architecture créole, sa décoration coloniale et ses belles boiseries, cet établissement classé quatre étoiles dégage beaucoup de charme, de chaleur, d’authenticité et de sérénité. Nous avons trouvé les chambres calmes, confortables et bien aménagées. Après une bonne douche, le gros peignoir tout doux et les petits chaussons ont été très appréciés. A noter également que le personnel s'est montré particulièrement accueillant et que l’hôtel offre une vue incroyable sur les sommets environnants, dont le célèbre Piton des Neiges.
Pour plus d’informations sur Le Tsilaosa, voici le lien vers le site officiel : www.tsilaosa.com
Visite de Cilaos
Le temps s’étant couvert, on ne peut pas dire que mes photos rendent beaucoup hommage à Cilaos, qui est pourtant une destination sympa. Ce qui fait le charme de ce village créole de haute montagne, à l’air vivifiant, c’est surtout le fait qu’il soit entouré de remparts escarpés et des plus hauts sommets de l’île. Sinon, la vie de ce village, qui est également une station thermale grâce à ses sources chaudes, s’anime en grande partie autour de sa rue principale (la rue du Père Boiteau) qui le traverse et regroupe des boutiques, des restaurants, des hôtels et l’office de tourisme. Quelques cases créoles traditionnelles aux façades colorées apportent beaucoup de cachet. Parmi elles, le restaurant "Chez Noé" dans lequel nous sommes allés dîner. Au menu : un bon plat de lentilles, bien sûr ! Pourquoi ? Parce que c’est l’une des spécialités du cirque de Cilaos, avec son vin et sa broderie.
Jour 6 : randonnée dans le cirque de Cilaos
Après une bonne nuit de sommeil, nous voici prêts à aller faire une petite immersion à pied, un bain de nature, dans le cirque de Cilaos. Situé au centre de l’île, ce dernier est le plus ensoleillé et le plus sec des trois cirques de La Réunion. Même si sa végétation se révèle être moins tropicale et exotique que celle du cirque de Salazie en raison de son climat, le cirque de Cilaos reste un véritable paradis pour les amoureux de la Nature, les randonneurs, mais aussi les sportifs car de nombreuses activités telles que le canyoning, l’escalade et le VTT y sont proposées.
Comme Cilaos est le point de départ d’un nombre incalculable de randonnées de tous niveaux et que nous ne savons pas laquelle faire, nous nous rendons à l’office de tourisme. Là, on nous conseille de faire la randonnée du sentier de la Chapelle. Let’s go !!!
La randonnée du sentier de la Chapelle

Pour cette randonnée de 8 km, classée difficulté moyenne (plutôt difficile pour moi !), il faut compter habituellement 3H30 – 4H aller-retour. Avec tous les arrêts-photos que nous avons faits tout le long, nous n’avons pas mis le double de temps, mais presque. Il faut dire que les paysages, très variés, méritaient qu’on s’y attarde.
Le sentier débute par une descente au soleil, puis se poursuit en longeant un petit cours d’eau à l’ombre des grands filaos, au sein d’une végétation exubérante.
Arrivés à un embranchement, nous empruntons des marches en bois sur la droite pour nous retrouver, après la montée, entourés de hauts reliefs au milieu desquels on se sent tout petits. Cette partie de la randonnée offre de superbes points de vue sur ce que l’on appelle la Chapelle (quatrième photo ci-dessous). Cette magnifique cathédrale de pierre de 100 mètres de haut constituée d’immenses roches qui se rejoignent à leur sommet est en fait une ancienne chambre magmatique mise à nu par l’érosion. Une véritable curiosité géologique. Après avoir pris le temps d’admirer ces panoramas, nous reprenons le sentier, en descente, au cœur d’un paysage devenant de plus en plus minéral.

Une fois arrivés en bas, et après avoir escaladé quelques gros rochers, nous nous retrouvons face à face avec la Chapelle et sa belle roche striée. Tout simplement "Wahou !!!". Il est tout à fait possible de visiter l’intérieur de cette grotte magnifique au fond de laquelle se trouve une cascade (sauf par temps pluvieux car cela s’avère être beaucoup trop dangereux), mais comme il y a une retenue d’eau devant l’entrée, mieux vaut avoir pris son maillot de bain (et des chaussures aquatiques) – chose que nous n’avons malheureusement pas fait… pour notre plus grand regret. D’autant plus que le site, aux alentours de la Chapelle, regorge de petits bassins dans lesquels nous aurions pu faire trempette. Tant pis !...
Après avoir fait les lézards sur de gros rochers pour reprendre des forces (à défaut de se baigner), l’heure a sonné de quitter ce site magnifique, de repartir en sens inverse et d’affronter les 800 mètres de dénivelé – ohlala, ça grimpe !!! Heureusement que nous voyons de belles choses en chemin, comme ce joli "zoiseau la vierge", espèce endémique de l’île réputée pour être peu farouche (ça a été le cas pour celui-ci qui s’est laissé photographier sans aucun problème).

Après l’effort, le réconfort : retour au Tsilaosa pour une bonne douche et un petit goûter dans le joli salon de thé de l’hôtel, suivis d’un temps de repos bien mérité… avant de repartir à la découverte d’autres merveilles de La Réunion.
Jour 7 : découverte de la côte ouest balnéaire
Aujourd’hui, nous reprenons notre road trip direction la côte ouest de La Réunion. Mais avant de quitter Cilaos, une petite halte au belvédère de la Roche Merveilleuse s’impose.
Vue sur le cirque de Cilaos depuis le belvédère de la Roche Merveilleuse
La Roche Merveilleuse, accessible à pied (compter environ 2H aller-retour depuis le village) ou en voiture (comme nous l’avons fait), offre un superbe point de vue panoramique sur Cilaos et les remparts vertigineux du cirque. Le site fait également l’objet d’une jolie légende.
Après ce petit arrêt fort sympathique où nous en avons pris plein les yeux, nous reprenons la route aux 400 virages…
… avant de filer vers Saint-Gilles-les-Bains.
Saint-Gilles-les-Bains
Nous voici dans un tout autre environnement. Après les reliefs montagnards, l’océan Indien. Saint-Gilles-les-Bains est une petite station balnéaire très agréable et animée dans laquelle se trouvent beaucoup de boutiques, bars, restaurants, hôtels, boîtes de nuit… mais également de nombreux clubs de plongée sous-marine, de balades en catamaran et autres activités nautiques en tous genres (comme des excursions pour aller à la rencontre des baleines ou des dauphins – mon rêve, mais malheureusement pas dans notre budget). Par contre, impossible de se baigner ici à cause des requins*. Quel dommage quand on voit la beauté des plages !...
*C’était le cas en 2019, l’été où nous y sommes allés. Peut-être que des filets anti-requins ont été installés depuis ? Pour plus de renseignements, voici le lien vers le site officiel de l’office de tourisme de l’ouest de La Réunion : https://www.ouest-lareunion.com
Suite à une pause miam-miam et une balade sur le front de mer, nous quittons Saint-Gilles pour aller nous installer à l’hôtel Le Récif qui se trouve juste à côté, à proximité de la plage de l’Hermitage.
Installation à l’hôtel "Le Récif "
Après avoir été chaleureusement accueillis, nous nous installons dans des chambres propres, calmes et confortables situées au milieu d’un joli jardin tropical. Le plus de cet établissement classé trois étoiles: son emplacement et son accès direct sur la plage de l’Hermitage, ce qui nous a permis d’y rester jusqu’au coucher du soleil. Top !!!
Pour plus d'informations, voici le lien vers le site internet de l'hôtel Le Récif : www.hotellerecif.com
Mais revenons un petit peu en arrière… Après une installation rapide, nous filons vers l’une des deux piscines où nous ne restons pas longtemps car l’eau est gelée (y’a que Marco le pyrénéen qui a réussi à se baigner !). Du coup, direction la plage de l’Hermitage.
La plage de l’Hermitage
Avec son sable blanc, ses filaos et ses cocotiers, la plage de l’Hermitage, qui s’étend sur plusieurs kilomètres, est une très jolie plage. Elle est également très animée, surtout le week-end, où de nombreuses familles réunionnaises viennent y faire leur pique-nique dominical (une véritable institution sur l'île) et se détendre à l’ombre des filaos. Protégée par sa barrière de corail, elle forme un lagon peu profond dans lequel on peut se baigner en toute sécurité (enfin ! Exit les requins !). Pour info, elle est également surveillée par des maîtres nageurs sauveteurs. D’après ce que j’avais lu en faisant mes recherches, le lagon est un spot idéal pour faire du snorkeling… à condition de ne pas arriver en fin de journée, comme nous, quand l’eau n’est plus du tout transparente. Ce n’est pas bien grave. A défaut d’avoir vu de jolis petits poissons, nous avons assisté à un magnifique coucher du soleil.
Pour information : dans la continuité de la plage de l'Hermitage, au sud, se trouvent la plage de la Saline et la plage de Trou d'eau, où l'on peut également se baigner en toute sécurité. Protégées par le récif corallien qui forme un lagon, ces deux plages sont idéales pour les familles et pour faire du snorkeling.
Jour 8 : aperçu du cirque de Mafate et découverte de la plage de Boucan-Canot
Dernier jour de notre périple à La Réunion – snif… Et pas question de quitter l’île intense sans avoir un aperçu du cirque de Mafate. Comme nous prenons l’avion pour l’île Maurice en fin de journée, nous n’avons pas le temps d’aller y faire une randonnée mais il existe un point de vue exceptionnel sur ce cirque depuis ce que l’on appelle le belvédère du Maïdo. Pour avoir une chance de le voir sans que la brume nous en empêche, nous consultons la veille "la chaîne météo" (devenue notre meilleure amie depuis que nous sommes ici) : d’après les prévisions, nous avons une fenêtre de tir d’un quart d’heure à peine pour voir le cirque le lendemain matin. Va falloir se lever très tôt !...
Vue sur le cirque de Mafate depuis le belvédère du Maïdo

Lever 6H30 du matin. Une fois le petit-déjeuner pris, nous filons vers le piton du Maïdo. Après un trajet d’environ 45-60 mn sur une petite route forestière, sinueuse mais très agréable, nous arrivons au belvédère du Maïdo qui culmine à 2190 mètres d’altitude. Point de départ de nombreuses randonnées, il représente également l’une des portes d’entrée du célèbre cirque de Mafate (il y en a sept en tout).
Le cirque de Mafate est réputé pour être le plus sauvage des trois cirques de La Réunion. Véritable paradis pour les randonneurs car seulement accessible à pied ou en hélicoptère, c’est un monde à part où la Nature est reine. Peuplé à l’origine par des esclaves en fuite, ses habitants vivent aujourd’hui regroupés sur des petits plateaux dans des îlets qui sont au nombre de neuf. Le cirque compte environ 700 Mafatais qui vivent de la culture et de l’élevage, hors du temps, et sont ravitaillés par hélicoptère.
Pour les randonneurs : le cirque de Mafate compte plus de 140 km de sentiers balisés. Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient y séjourner, il existe de nombreux gîtes et terrains de camping dans les îlets. Etant donné son isolement physique, que ce soit pour une randonnée d’une journée ou plus, mieux vaut la préparer. Pour plus de conseils, voici le lien vers le site de l’office de tourisme de l’ouest de la Réunion : https://www.ouest-lareunion.com
Bon, il a fallu que mes trois hommes soufflent un peu pour que ce satané rideau de brume se décide enfin à s’ouvrir pour dévoiler un panorama à couper le souffle : une vue incroyable sur les reliefs spectaculaires du cirque et ses minuscules îlets. Un petit quart d’heure pour admirer ce paysage grandiose, en prendre plein les yeux et faire quelques photos (qui, malheureusement, ne rendent pas assez hommage au lieu). Un petit quart d’heure avant que le rideau de brume ne se referme à nouveau. Merci à la chaîne météo qui, sur ce coup-là, s’est révélée particulièrement fiable.
Contents d’avoir pu découvrir le mythique cirque de Mafate un court instant, nous revenons sur le littoral où nous décidons de faire un petit arrêt à la plage de Boucan-Canot.
La plage de Boucan-Canot

La plage de Boucan-Canot, située au nord de Saint-Gilles-les-Bains, est réputée pour être l’une des plus belles plages de La Réunion. Avec sa vaste étendue de sable blanc, son eau turquoise, ses filaos et ses cocotiers, on comprend vite pourquoi.
L’année où nous y sommes allés, la baignade était interdite mais un système de filets anti-requins efficace a peut-être été installé depuis. Pour plus de renseignements, voici le lien vers le site de l’office de tourisme : https://www.ouest-lareunion
Après une balade sur la plage et sur son front de mer, très agréable avec ses bars, ses restaurants et ses petites boutiques, nous regagnons l’hôtel pour récupérer nos affaires.
Il est désormais l'heure de prendre la direction de l’aéroport de Saint-Denis pour reprendre l’avion à destination de l’île Maurice cette fois-ci, la soeur jumelle de La Réunion.
Ce voyage a été largement à la hauteur de mes attentes, même si nous n'avons malheureusement pas pu voir tout ce que j'avais prévu. En fonction de son budget et de ses envies, il y a une multitude de choses à voir et à faire à La Réunion : du vol en hélicoptère au parapente, de l’excursion en bateau au canyoning, en passant par la visite d’une vanilleraie ou une balade au sein du marché de Saint-Pierre, les activités sont nombreuses et il y en a vraiment pour tous les goûts. De notre côté, La Réunion étant une destination idéale pour les amoureux de la Nature et des grands espaces comme nous, lorsque j’ai préparé ce séjour, j’ai donné la priorité à la découverte des beaux paysages - et Dieu sait s’il y en a !!! - en prévoyant de faire des randonnées pour être au plus près de ces sites naturels, mais aussi de voir les cascades, plages et points de vue classés parmi les plus beaux de l’île. L’idée était d’en prendre plein la vue… et on peut dire que l’objectif a été complètement atteint. La Réunion regorgeant de merveilles, nous n’avons pas pu TOUT voir mais si vous prévoyez de vous y rendre, j’espère que ce post vous donnera déjà un avant-goût de ce qui vous attend sur l'île intense.
Envie de découvrir la suite de notre séjour dans l’océan Indien ?... Alors rendez-vous prochainement dans le post sur l’île Maurice.
Informations pratiques concernant le climat :
La Réunion bénéficie d'un climat tropical. Il y a deux saisons bien distinctes : l’hiver austral ou saison sèche de mai à octobre et l’été austral ou saison humide de novembre à avril. En raison des risques de cyclones et des fortes pluies, il vaut mieux éviter la période de janvier à mars. La période la plus agréable pour s’y rendre s’étend de mai à octobre, avec des températures qui restent douces, généralement comprises entre 18°C et 26°C sur le littoral, mais il faut savoir que ces dernières peuvent être très fraîches dans ce que l’on appelle les Hauts (la partie de l’île au relief escarpé), surtout la nuit. Par conséquent, il faut prévoir dans sa valise des vêtements légers et des tongs, mais aussi des pulls, des baskets et un bon K-way.
Autre point important à savoir : le temps peut être très changeant. D’ailleurs, je n’ai jamais vu autant d’arcs-en-ciel en si peu de jours : après l’île intense ou l’île aux cascades, La Réunion pourrait également être surnommée l’île aux arcs-en-ciel. Et comme nous avons souvent pu le constater, le ciel, dégagé le matin, peut très rapidement se couvrir de nuages dès la mi-journée. Pour profiter pleinement des beaux paysages, mieux vaut donc se lever tôt… comme le fait le soleil à La Réunion, puisqu'il se lève entre 5H et 6H30 et se couche vers 17H30 en hiver et 18H30 en été.
Comments