Visiter le Lot
- inclimalanussol
- 14 juil. 2023
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 mars
(Post rédigé en juin 2023)
Le Lot est un département du sud-ouest de la France situé dans la région Occitanie. Avec ses belles routes de campagne verdoyantes, ses falaises de calcaire blanches qui surplombent les rivières paisibles qui le traversent (le Lot qui lui a donné son nom, mais aussi la Dordogne), ses superbes villages médiévaux classés parmi les plus beaux de France, ses châteaux et ses sites géologiques et préhistoriques insolites, c'est un département qui allie nature, patrimoine, sans oublier la gastronomie. Comme il se trouve seulement à deux heures de route environ de Toulouse, nous y sommes allés à plusieurs reprises. La dernière fois, nous avons visité le nord du département qui fait partie de la Vallée de la Dordogne et que nous avons trouvé magnifique. D'ailleurs, ce coin nous a beaucoup fait penser au Périgord Noir dont il est le voisin. Comme lui, c'est un territoire vrai et authentique où la simplicité et la douceur de vivre sont au rendez-vous, un territoire où l'on voit de belles choses et où l'on mange également très bien - super important ! Parmi les spécialités du terroir : le fromage de chèvre Rocamadour, les noix (dont le délicieux gâteau aux noix), les châtaignes, les truffes, sans oublier ce qui fait la réputation de la cuisine du sud-ouest : le foie gras, le confit et le magret de canard. En bordure de route, de nombreux producteurs locaux vous invitent à leur rendre visite - ne vous en privez surtout pas !
En espérant vous avoir donné l'envie de vous rendre dans le Lot, et vous avoir donné l'eau à la bouche, voici la liste des choses incontournables à faire dans ce charmant département.
Alors, prêt à visiter le Lot avec nous ?
Sommaire : visiter le Lot
Découvrir les villages médiévaux : Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie, Martel, Carennac, Autoire, Loubressac, le Château de Castelnau-Bretenoux à Prudhomat
Descendre dans le Gouffre de Padirac
Visiter la Grotte du Pech Merle
Se balader le long du Pont Valentré à Cahors
Découvrir les villages médiévaux
Le Lot regorge de nombreux villages médiévaux qui sont tous les uns plus beaux que les autres. D’ailleurs, ceux que nous avons déjà visités et que je mentionne ci-dessous ont tous reçu le label "Plus beaux villages de France". Mis à part Saint-Cirq-Lapopie qui se trouve au sud du département, les autres se situent tous au nord dans la belle Vallée de la Dordogne et sont très proches les uns des autres, parfois à quelques kilomètres à peine. Avec leurs superbes bâtisses en pierre, leurs toitures brunes et leurs jolies ruelles fleuries, on les croirait tout droit sortis du Moyen Âge ou d’un conte de fées.
Rocamadour
"Les maisons sur la rivière, les églises sur les maisons, les rochers sur les églises, et le château sur le rocher". Voilà comment pourrait se définir Rocamadour. Avec sa superposition de bâtiments et de rochers, cette cité médiévale et religieuse, construite à flanc de falaise, est une pure merveille.
Une fois votre véhicule garé dans l’un des nombreux parkings situés à l’extérieur, vous pouvez commencer votre visite par le haut ou le bas du village. Avant de partir à sa découverte, ne manquez pas de consulter un plan de la ville (normalement présent dans chaque parking, mais également sur internet) qui indique un circuit, une boucle piétonne, qui permet de ne rien manquer de la visite pour laquelle il faut compter environ 2 heures. Si vous commencez par le bas, vous entrez dans Rocamadour par la porte fortifiée du Figuier qui rejoint la seule et unique rue du village, la rue de la Couronnerie, très animée avec ses petites boutiques et ses nombreux restaurants. Le Grand Escalier des Pèlerins (216 marches que ces derniers montaient à genoux) vous mène ensuite jusqu’au parvis du Sanctuaire, haut-lieu de la Chrétienté depuis le Moyen Âge et étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Ce dernier est constitué de plusieurs édifices religieux dont la basilique Saint-Sauveur et la Chapelle Notre-Dame ou Chapelle Miraculeuse dans laquelle se trouve la statue de la très vénérée Vierge Noire, datant du XIIème siècle, à laquelle sont attribués de nombreux miracles. Au-dessus de la porte de cette chapelle, plantée dans la roche de la falaise, ne manquez pas de voir la mythique épée Durandal*. Enfin, au-dessus du Sanctuaire, un chemin de croix vous conduit jusqu’au Château posé au sommet qui couronne l’ensemble et domine la belle vallée alentour.
Notre hôtel se trouvant dans la partie haute de Rocamadour, dans le quartier de l’Hospitalet, nous avons fait la visite en sens inverse en commençant par le haut, ce qui n’a pas été gênant (peut-être même moins fatigant ?). Cela nous a également permis d’avoir des vues imprenables sur le village grâce aux nombreux belvédères présents le long de la Promenade de la Corniche. A Rocamadour, n’hésitez donc pas à prendre de la hauteur. D’autant plus que si vous êtes fatigués, il existe des ascenseurs qui permettent de rejoindre le haut et le bas de cette cité sacrée.
*Dans "La chanson de Roland", poème épique écrit au XIème siècle, l'épée Durandal appartient au chevalier Roland de Roncevaux, neveu de Charlemagne et héros principal du récit. Voici la légende : ne réussissant pas à briser son épée pour éviter qu’elle ne tombe entre les mains des Sarrasins, Roland, blessé à mort, prie l’archange Saint-Michel de l’aider. Il lance alors Durandal de toutes ses forces dans les airs et cette dernière, après avoir parcouru miraculeusement plusieurs centaines de kilomètres, vient se planter dans le rocher du Sanctuaire de Rocamadour.
La bonne adresse du coin
L'Estanquet
Situé dans le quartier tranquille de l’Hospitalet, le Resto & Bistro L’Estanquet propose de très bonnes spécialités régionales avec un excellent rapport qualité prix. Nous avons pu dîner dehors et profiter ainsi de sa belle terrasse mais le cadre à l’intérieur, joliment décoré, semblait tout aussi agréable. Le personnel, très accueillant et souriant, s’est montré aux petits soins. Cerise sur le gâteau pour ceux qui sont adeptes des petites balades digestives : situé à quelques mètres, un belvédère offre une vue époustouflante sur Rocamadour.
Site web : https://restobistrolestanquet.fr
Saint-Cirq-Lapopie
En parlant de Saint-Cirq-Lapopie où il s’installa, André Breton déclara : "J’ai cessé de me désirer ailleurs". Il faut dire que ce petit village médiéval dégage une certaine douceur de vivre. Perché sur une falaise au-dessus du Lot, ce dernier semble tout droit sorti du Moyen Âge. Avec son imposante église qui domine les maisons aux façades en bois et en pierre, ses portes fortifiées, ses jolies ruelles escarpées, les ruines de son château, ses boutiques d’artisans et ses ateliers d'artistes, il ne manque pas de charme. N ’hésitez pas à monter les marches jusqu'au Rocher Lapopie : de là-haut, vous aurez une vue imprenable non seulement sur ce village pittoresque, mais également sur la vallée.
Après avoir longuement déambulé et flâné dans les ruelles pavées de Saint-Cirq-Lapopie, nous avons ensuite longé le chemin de halage de Ganil qui se trouve juste à côté. Creusé à même des falaises de calcaire au XIXème siècle pour faciliter le trafic des gabares, ce dernier offre une très jolie balade où se trouve une oeuvre insolite : à un endroit, la pierre a été sculptée par l’artiste Daniel Monnier. Pour information : pour accéder à ce chemin, nous avons laissé la voiture sur un parking situé à Bouziès, petit village à proximité ; il y a 3 km aller-retour jusqu'à l'écluse de Ganil. Pour les plus courageux, il est possible de continuer jusqu'à Saint-Cirq-Lapopie (une randonnée facile de 10 km pour laquelle il faut compter environ 3H aller-retour).
Martel
Avec ses belles demeures en pierre, ses sept tours et ses jolies ruelles, Martel est une cité médiévale qui ne manque pas de cachet. Cette dernière a été fondée au XIème siècle. Son joyau ? Sur une petite place, au cœur du village, une superbe halle à la charpente spectaculaire qui accueille un marché tous les mercredis et samedis matins. Tout autour et dans les rues adjacentes, des petites boutiques d’artisans et des terrasses de cafés et de restaurants sur lesquelles on a envie de se poser, de rêvasser et de profiter de cet endroit hors du temps.
La bonne adresse du coin
Au hasard Balthazar
Voici une adresse des plus typiques, charmantes et savoureuses.
Au rez-de-chaussée, "Les Bouriettes", l'adorable boutique d'un artisan conserveur qui vend de bons produits du terroir faits maison du type foies gras et autres douceurs. A l'étage, dans une salle magnifique très rustique aux murs en pierre et poutres apparentes, son restaurant "Au hasard Balthazar".
Dans les assiettes, d'excellentes spécialités du sud-ouest cuisinées par le Chef, Maître Restaurateur, à un prix raisonnable. Le tout dans une ambiance très chaleureuse et conviviale.
Site web : https://lesbouriettes.fr
Carennac
Il y a un je-ne-sais-quoi de bucolique à Carennac. Peut-être parce que ce superbe village médiéval, qui respire la douceur de vivre, est entouré d'un écrin de verdure et longe la Dordogne qui se trouve en contrebas. Au gré de vos pas, n’hésitez pas à vous perdre dans ses ruelles étroites qui sentent bon la rose et le jasmin (nous y étions au printemps) en admirant les belles maisons en pierre et en vous émerveillant à chaque coin de rue. Laissez-vous ainsi surprendre par une jolie façade particulièrement fleurie, une tour ou un point de vue époustouflant. Caché derrière un porche dans une adorable petite cour intérieure qui dégage beaucoup de sérénité, ne manquez pas son ancien prieuré du XIème siècle composé de l’église Saint-Pierre et d'un cloître (que nous n’avons malheureusement pas pu visiter car il était fermé).
Autoire
Niché au creux d’un cirque, au pied d’immenses falaises calcaires et dans un écrin de verdure, Autoire est un petit village médiéval extrêmement mignon. Avec ses nombreux châteaux et manoirs, il a d’ailleurs été surnommé le "Petit Versailles". En plus du plaisir de flâner dans ses ruelles le long de belles maisons à colombages, Autoire offre la possibilité de faire des randonnées. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de les découvrir au cours de notre dernière escapade mais lors d’un prochain séjour, c’est sûr, nous n’y manquerons pas. Ainsi, à partir du parking situé à la sortie du village, vous pouvez marcher jusqu’aux ruines du Château des Anglais, construction du XIIIème siècle et vestige de la guerre de Cent ans, que vous ne pouvez pas rater si vous levez la tête. En effet, ce dernier, qui surplombe le village, semble faire complètement corps avec la falaise. Autre marche : celle qui conduit jusqu’à une cascade de 30 mètres, la plus haute du département. Pour y accéder, il faut emprunter un sentier de randonnée de 1,2 km depuis ce même parking. Le circuit de la reculée d'Autoire, qui représente une boucle de 5,6 km, permet de découvrir ces deux sites.
Loubressac
Charmant. C’est le mot que j’ai dû répéter cinquante fois en visitant ce village médiéval perché au sommet d’une colline. Il faut dire que Loubressac, particulièrement joli et fleuri, est une petite merveille qui sent bon - très bon même - et qui respire le calme et la sérénité. Où que les yeux se posent, où que l’on regarde, tout est beau dans ce village, dans les moindres détails. En déambulant dans ses ruelles et en s’émerveillant à tout bout de champ, on comprend rapidement pourquoi Robert Doisneau, le célèbre photographe, en était tombé amoureux. En plus de son charme, Loubressac offre un superbe point de vue sur la Vallée de la Dordogne et les châteaux alentours. L’un d’eux, imposant et majestueux, comme déposé sur une colline juste en face, a particulièrement attiré notre attention. Situé à moins d’une dizaine de minutes, nous sommes allés le voir de plus près. Il s’agit du Château de Castelnau-Bretenoux à Prudhomat.
Le Château de Castelnau-Bretenoux à Prudhomat
Nous n’avons pas eu le temps de visiter l’intérieur de cette forteresse médiévale, massive et robuste, mais nous l'avons découverte de l'extérieur, en même temps que les quelques maisons et l’église, très anciennes, qui l’entourent. Une jolie petite balade dans un écrin verdoyant au milieu de ces façades ornées de belles pierres couleur orangée qui nous a fait penser (en plus clair) au superbe village de Collonges-la-Rouge qui se trouve non loin de là en Corrèze.
Pour avoir plus de renseignements sur ce château fort, voici le lien vers le site officiel : https://www.castelnau-bretenoux.fr
Descendre dans le Gouffre de Padirac
Envie de vivre une expérience insolite, de vous émerveiller et d’en prendre plein la vue ? Alors n’hésitez pas, courez, foncez visiter le Gouffre de Padirac car ce site naturel est tout simplement "Wahou !!!".
Pour la petite histoire, avant d'être exploré, cet énorme gouffre, qui impressionnait les habitants, faisait l'objet de nombreuses légendes populaires (que vous pouvez trouver sur le site officiel) ; certains le surnommaient même le Trou du Diable. C'est Edouard-Alfred Martel, explorateur, qui s'y aventura le premier le 9 juillet 1889. L'audioguide fourni au cours de la visite raconte son incroyable découverte et permet ainsi de se mettre en situation et d'imaginer ce que ce dernier a pu vivre et ressentir au cours de cette fantastique aventure souterraine.
De nos jours, pour accéder au gouffre, il est fortement conseillé de réserver ses billets en ligne où l'on vous donnera un horaire de visite à respecter. Arrivé sur le site, la vue sur le trou béant est déjà impressionnante mais ce n’est rien à côté de ce qui vous attend. L'exploration débute par une descente qui se fait par des escaliers ou un ascenseur, au choix. Une fois en bas, vous pénétrez dans une galerie souterraine - la galerie de la source - que vous traversez en marchant jusqu'à un embarcadère. De là, une barque vous attend pour avancer un peu plus dans les entrailles de la Terre jusqu'au Lac de la Pluie au-dessus duquel se trouve la Grande Pendeloque, une impressionnante stalactite de 60 mètres de long. Vous quittez ensuite votre embarcation pour vous diriger à nouveau en marchant vers de superbes galeries ornées de stalactites et de stalagmites les unes plus belles que les autres. Ces dernières, façonnées par les gouttes d'eau depuis des millions d'années, offrent une vision époustouflante. Lorsqu'on se retrouve face à un tel spectacle, on se dit qu'il n'y a pas plus grand artiste que la nature.
Pour les grands aventuriers comme moi qui ont le vertige et qui sont claustrophobes, aucun souci. De toute façon, on est tellement subjugué par la beauté du lieu que l’on oublie complètement qu’on se trouve à 103 mètres sous terre. La visite dure environ 1H30, ce qui laisse le temps de bien en profiter. Nous avons choisi de faire la visite classique mais il en existe d'autres. Pour avoir plus d'informations ou faire vos réservations en ligne, voici le lien vers le site officiel : www.gouffre-de-padirac.com .
Visiter la Grotte du Pech Merle
On ne peut qu'être ému lorsqu'on découvre la Grotte du Pech Merle. D'abord, parce qu'il s'agit de la grotte originale et que nous marchons ainsi sur les traces de nos ancêtres préhistoriques ; ensuite, parce qu'elle regorge de merveilles, que ce soit en termes d'art préhistorique ou de géologie.
Mais d'abord, un peu d'histoire... Tout comme la Grotte de Lascaux, cette grotte préhistorique a été découverte en 1922 par trois adolescents vivant à Cabrerets, le petit village qui se trouve juste à côté. L'abbé Amédée Lemozi, alors curé de cette paroisse et passionné de préhistoire, entreprend par la suite l'étude des peintures. La grotte est ouverte au public depuis 1926.
Au cours de la visite, qui dure environ une heure, attendez-vous à être complètement subjugué. Par les nombreuses formations géologiques d'abord, qui sont à couper le souffle, mais aussi par la beauté des peintures rupestres. Ces dernières, extrêmement bien conservées, ont plus de 20.000 ans et montrent plus de 70 animaux : chevaux, aurochs, bisons, mammouths, ours... ornent ainsi les parois de cette grotte magnifique. Des empreintes de mains, des traces de pieds et autres petites surprises finissent de rendre cette visite passionnante... surtout lorsqu'on a la chance d'avoir un guide aussi intéressant et passionné que Mathias (merci à lui !).
Conseils pratiques : pour préserver les peintures rupestres, le nombre de visiteurs et la durée de la visite sont limités. Ainsi, la réservation en ligne est obligatoire toute l'année. Avant ou après la visite, ne manquez pas d'aller faire un tour au musée de la préhistoire (gratuit) qui se trouve juste à côté et d'y regarder le film qui donne quelques explications supplémentaires. Pour plus d'informations et pour vos réservations, voici le lien vers le site officiel : www.pechmerle.com
Se balader le long du Pont Valentré à Cahors
Si comme nous, vous faites un passage éclair à Cahors, ne manquez surtout pas de faire une petite halte pour aller voir le monument historique emblématique de la ville : le Pont Valentré. Une merveille. Ce dernier est d'ailleurs classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1998 dans le cadre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Sa construction débute en 1308 et s'achève vers 1380. Avec ses trois tours culminant à plus de quarante mètres au-dessus du niveau de l'eau et ses huit arches, c'est un véritable bijou architectural médiéval. Comme il est uniquement piétonnier, il est très agréable de s'y promener... et romantique à souhait en soirée.
Vous pouvez également vous amuser à chercher le petit diable qui se cache au sommet de la tour centrale, en clin d'oeil à la légende de ce pont, également surnommé le Pont du Diable, que je vais vous raconter de ce pas :
L'architecte du pont ayant du mal à achever le chantier qui traînait en longueur, il fit un pacte avec le diable : ce dernier lui apportait son aide en échange de son âme une fois l'ouvrage terminé. A l'approche de la fin des travaux, l'architecte joua un tour au diable en lui ordonnant d'aller chercher de l'eau avec un tamis afin de fixer la dernière pierre de l'édifice. Comme le diable échoua et ne put ainsi tenir son engagement, le pacte fut rompu. Depuis, pour se venger, le diable revient toutes les nuits enlever cette pierre.
Près du pont, la promenade sur les berges est très sympa et symbolique avec la présence d'une vigne qui représente le cahors, le vin rouge d'appellation d'origine protégée emblématique de la région.
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